LE VIGNOBLE GAILLACOIS
PLUS DE DEUX MILLE ANS D'HISTOIRE
Le Gaillacois est un des plus anciens vignobles de France.
On y retrouve les premières traces de vigne au 6e siècle avant
notre ère et il y a encore des vignes sauvages en forêt de Grésigne.
Il adopte les cépages qui feront sa typicité et sa renommée
internationale au 2e siècle avant notre ère, lors de son intégration
à la Gaule narbonnaise des Romains.
Le vignoble prend son essor entre 819 et 972, avec l'arrivée des
moines bénédictins et la fondation de l'Abbaye Saint-Michel où se
trouve encore aujourd'hui la Maison des Vins et où siège
la confrérie de la Dive bouteille de Gaillac.
Une charte garantit la qualité des vins de Gaillac dès 1271,
et l'appellation d'origine contrôlée (AOC) Gaillac est attribuée
aux vins blancs en 1938 et aux rouges et aux rosés en 1970.
LES CÉPAGES
LES BLANCS
Le mauzac : le plus ancien, on ne le trouve pratiquement qu'à
Gaillac. Il se décline en jaune, vert, roux, gris, rose, noir et brumaire.
Le len de l'el : ou lenc de l'el, son long pédoncule plaçant le raisin
loin de l'oeil (du bourgeon), on ne le trouve qu'à
Gaillac. Aussi appelé cavalier.
L'ondenc : ou oundenc. Il peut être blanc, gris ou noir.
Le verdanel : le plus rare.
Les cépages d'appoint : le sauvignon, la muscadelle et le sémillon.
LES ROUGES
Le duras : un des plus anciens. La presque totalité des vignes
cultivées sont hermaphrodites. Le duras, lui, ne l'est
pas. On trouve donc des duras mâles et des femelles.
Le braucol : ou fer servadou. Typiquement gaillacois, il est
cultivé depuis plusieurs siècles.
La négrette et le prunelart : ont presque disparu.
Les cépages d'appoint : la syrah, d'origine méditerranéenne,
le gamay, seul cépage apte à élaborer le
Gaillac Primeur, le merlot et les cabernets
franc et sauvignon.
Un grand merci à monsieur Robert Plageoles pour sa passion et son érudition